Opération du kératocône

Les patients atteints de kératocône peuvent bénéficier de plusieurs techniques chirurgicales afin de corriger cette maladie rare qui se traduit par une déformation progressive de la cornée.
Les symptômes comprennent une vision floue d’apparition progressive et une hypersensibilité à la lumière. Les options d'opération du kératocône sont la photopolymérisation du collagène cornéen (crosslinking), l’implantation d’anneaux intra-cornéens ou la greffe de cornée. Il est important de discuter des avantages et des inconvénients de chaque technique avec le chirurgien ophtalmologue pour déterminer la meilleure option pour chaque patient. Néanmoins, un essai d’adaptation à des lentilles de contacts est généralement réalisé avant d’envisager une solution chirurgicale.

Qu’est-ce-que le kératocône ?

Le kératocône est entrainé par un amincissement progressif de la cornée qui va être responsable d’une déformation de celle-ci, qui devient conique et irrégulière, altérant ainsi la vision. Aux stades avancés, il peut être difficile d’obtenir une vision satisfaisante, même avec des lunettes ou des lentilles. Cette maladie peut affecter un ou les deux yeux et commence souvent à l’adolescence. Sa fréquence est estimée à environ 1 personne sur 2000. Les facteurs génétiques et environnementaux sont souvent impliqués dans son apparition.

Bien que de nombreuses pathologies soient associées au kératocône, aucun lien direct ne peut être formellement établi. On peut cependant noter que les patients atteints de trisomie 21, de rétinite pigmentaire, de maladie de Marfan ou présentant un terrain allergique (asthme, eczéma) ont un risque accru de développer un kératocône.

La physiopathologie du kératocône reste encore incomplètement élucidée. Deux théories principales ont été proposées. Selon la théorie mécanique, l’altération de l’arrangement des fibres du collagène de la cornée provoque une instabilité biomécanique. Favorisant ainsi la formation du kératocône sous l’effet des frottements oculaires. Quant à la théorie biologique, elle met en évidence une augmentation de l’action des enzymes protéolytiques à l’origine de l’amincissement de la cornée.

Il est donc primordial de diagnostiquer et de traiter rapidement cette pathologie via une opération du kératocône pour éviter les complications visuelles.

D’où vient le kératocône ?

Opération du kératocône
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La cause exacte du kératocône est inconnue, il est cependant probable que des facteurs génétiques et environnementaux jouent un rôle dans le développement de cette maladie. Certains chercheurs ont également suggéré que le frottement des yeux peut contribuer au développement du kératocône.
Origine génétique
Des études ont montré que le risque de développer le kératocône est plus élevé chez les personnes ayant des antécédents familiaux. Les gènes qui sont impliqués ne sont pas encore bien compris et des recherches sont en cours.
Mode de vie et facteurs environnementaux
Le frottement excessif des yeux peut augmenter le risque de développer le kératocône, selon certains experts. L’association à de fortes allergies oculaires, de l’asthme ou de l’eczéma est retrouvée dans environ 30 % des cas

Symptômes et signes du kératocône

Symptômes et signes du kératocône

Les signes et symptômes du kératocône peuvent varier selon la gravité de la maladie, mais elle se traduit généralement une vision floue et déformée et une sensibilité accrue à la lumière.
Au stade avancé, le patient peut subir une baisse soudaine de la vision dans un œil, suivie d’une récupération en quelques semaines ou mois, appelée kératocône aigu, lié à l’accumulation soudaine de fluide dans la cornée étirée.
Dans les cas avancés, des cicatrices superficielles peuvent se former à la pointe du kératocône, entraînant une dégradation plus importante de la vision.

Chirurgie du kératocône

Plusieurs traitements du kératocône sont disponibles. Ce choix dépend de la sévérité de la maladie et des impératifs visuels. D’une façon générale, il importe de distinguer les formes précoces qui sont assez facilement corrigées et les formes évolutives ou évoluées qui nécessitent une surveillance régulière et éventuellement une intervention chirurgicale.

L’opération du kératocône repose sur 2 priorités qui doivent être envisagées simultanément :
– L’amélioration de l’acuité visuelle
– La stabilisation de l’évolution

Les traitements ou opération du kératocône envisageables sont les suivants :

Toutes les solutions pour traiter les kératocônes
La prescription est souvent difficile, du fait de la différence de correction entre les 2 yeux, mais des lunettes peuvent être utilisées pour corriger la myopie et l’astigmatisme entrainés par le kératocône, à un stade peu avancé.
Les lentilles de contact sont couramment utilisées pour corriger le kératocône, mais leur adaptation précoce ne doit pas être privilégiée si les lunettes offrent une acuité visuelle satisfaisante. En cas d’évolution avancée, l’intervention d’un ophtalmologiste spécialisé en contactologie est nécessaire pour assurer une adaptation sécurisée et satisfaisante. Les lentilles rigides sont généralement préférées, étant donné que les matériaux utilisés sont très performants et la reproductibilité des lentilles est excellente. Par rapport aux lunettes ou aux lentilles souples, les lentilles rigides corrigent mieux la vision à mesure que le kératocône progresse.
En vue de ralentir l’évolution du kératocône, l’opération consiste à rigidifier la cornée. Bien que cette intervention ne corrige pas la vision ni ne supprime le port de lunettes ou de lentilles de contact, elle peut aider à maintenir le niveau actuel de la vision et prévenir toute aggravation.

Le crosslinking peut également améliorer la vision et réduire la déformation cornéenne, permettant ainsi une meilleure tolérance des lentilles. De nombreuses études ont confirmé son efficacité et sa sécurité pour la rigidification de la cornée chez de nombreux patients. Cette opération repose sur la polymérisation des fibrilles de collagène de la partie antérieure de la cornée, grâce à l’application de riboflavine suivie d’une exposition au rayonnement laser.
Les anneaux intra-cornéens sont placés chirurgicalement dans la périphérie de la cornée au travers d’une incision d’1 mm et d’un tunnel crée en séparant les couches de la cornée par le laser femtoseconde ZEISS VISUMAX.

Les implants anneaux intra-cornéens sont placés à l’intérieur de ce tunnel où ils restent en place. Ils permettent d’empêcher ou diminuer le bombement du kératocône. Grâce aux anneaux intra-cornéens, la cornée s’aplatit, ce qui aidera à mieux focaliser les rayons de lumière et à obtenir une vision plus nette.

Le soutien structurel apporté par les implants anneaux intra-cornéens aidera également à créer une surface plus régulière à la cornée, permettant ainsi le port de lentilles de contact ou de lunettes pour améliorer la vision
La greffe de cornée, encore appelée kératoplastie, est nécessaire dans les cas très avancés de kératocône. La cicatrisation, l’amincissement extrême ou l’intolérance aux lentilles de contact va généralement expliquer qu’une telle greffe soit nécessaire.

L’indication de greffe de cornée est logique lorsque le patient ne peut obtenir une vision suffisante avec des lentilles de contact en raison d’une cicatrice centrale.

La cornée est un tissu transparent de l’œil bénéficiant d’un « privilège immunitaire » en raison de l’absence de vaisseaux. Ce tissu peut donc être transplanté entre les individus dans des conditions optimales. La greffe est bien tolérée dans 90 % des cas mais le risque de rejet reste permanent toute la vie du patient.

La récupération visuelle définitive demande 12 à 18 mois après l’intervention chirurgicale. Le traitement postopératoire comporte habituellement un collyre contenant de la cortisone pendant une durée d’un an. Une surveillance tous les deux mois pendant un an, puis tous les six mois est une bonne garantie de survie du greffon.