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L’évolution des techniques en chirurgie réfractive a permis à de nombreux patients de se débarrasser de leurs lunettes. Mais avec le temps, certains développent une presbytie ou nécessitent une chirurgie de la cataracte. Dans ces cas, les implants intraoculaires multifocaux apparaissent comme une solution prometteuse. Cependant, leur utilisation chez les patients ayant déjà subi une chirurgie réfractive soulève certaines questions.
Le Pr. Louis Hoffart explore ce sujet en détail dans une publication récente parue dans Réalités Ophtalmologiques (n°316, décembre 2024). Voici un résumé des principaux points abordés dans cet article scientifique.
Les implants multifocaux permettent de restaurer une vision nette à toutes les distances (de près, intermédiaire et de loin) en compensant la presbytie ou la cataracte. Ils sont particulièrement intéressants pour les patients souhaitant éviter le port de lunettes après une première intervention laser.
Cependant, après une chirurgie réfractive comme le LASIK, la PKR ou le SMILE, la cornée a été modifiée. Cela peut influencer le fonctionnement des implants multifocaux et nécessiter une évaluation précise avant leur implantation.
Chez un patient ayant déjà subi une chirurgie réfractive, la sélection du bon implant repose sur une analyse approfondie de l’œil. Contrairement aux patients n’ayant jamais été opérés, l’architecture cornéenne modifiée rend le choix de l’implant plus complexe.
Cet examen permet d’analyser la courbure et l’asphéricité de la cornée, des éléments clés pour choisir un implant adapté. Après une chirurgie myopique, la cornée présente un aplatissement central (asphéricité oblate, voir fig. 1 de l’article), tandis qu’une chirurgie hypermétropique entraîne une augmentation de la courbure centrale (asphéricité hyperprolate).
Elle mesure les aberrations optiques de l’œil, notamment celles induites par la chirurgie réfractive initiale. Une cornée trop irrégulière peut être une contre-indication aux implants multifocaux, qui nécessitent une bonne qualité optique pour fonctionner efficacement.
L’épaisseur cornéenne et la biométrie oculaire sont indispensables pour affiner le calcul de la puissance de l’implant. Les formules classiques sont moins précises après une chirurgie réfractive, d’où la nécessité d’utiliser des formules spécifiques recommandées par le Pr. Louis Hoffart.
Une sécheresse oculaire post-opératoire est fréquente après une chirurgie réfractive. Or, une sécheresse persistante peut altérer la qualité visuelle et compromettre la satisfaction du patient après implantation d’un implant multifocal.
Certains patients sont plus sensibles aux effets secondaires des implants multifocaux, tels que les halos lumineux ou la baisse de contraste en conditions nocturnes. Une discussion approfondie permet d’adapter le choix de l’implant à leurs besoins.
Les chirurgies réfractives modifient la courbure et l’aberration de la cornée, ce qui peut impacter la performance d’un implant multifocal.
En particulier, la chirurgie réfractive cornéenne démyopisante (correction de la myopie) entraîne un aplatissement central de la courbure cornéenne antérieure, conduisant à une asphéricité oblate, comme illustré dans la figure 1 de l’article scientifique.
À l’inverse, une chirurgie correctrice de l’hypermétropie provoque une augmentation de la courbure cornéenne centrale, induisant une asphéricité hyperprolate. Ces modifications influencent la répartition de la lumière sur la rétine et peuvent affecter la perception des contrastes et la qualité visuelle après implantation d’un implant multifocal.
Les formules classiques utilisées pour calculer la puissance de l’implant intraoculaire sont souvent moins précises chez les patients opérés de chirurgie réfractive. L’article du Pr. Hoffart donne des conseils clés pour adapter les formules afin d’affiner ces calculs et éviter les erreurs de correction.
Les implants multifocaux fonctionnent en répartissant la lumière sur plusieurs foyers, ce qui peut entraîner des effets secondaires comme des halos ou une baisse de contraste. Chez les patients ayant déjà une cornée modifiée, ces effets peuvent être plus marqués. Il est donc essentiel d’évaluer les attentes du patient et d’opter pour une solution personnalisée.
Le choix d’un implant multifocal après une chirurgie réfractive est hautement personnalisé. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour garantir un résultat optimal.
Les premiers implants multifocaux étaient principalement bifocaux, offrant une bonne acuité visuelle de loin et de près, mais une vision intermédiaire limitée. Avec l’évolution des technologies, les implants trifocaux ont été développés pour ajouter une troisième distance focale, améliorant ainsi la vision intermédiaire sans altérer la qualité de la vision de loin et de près.
Grâce à leur principe diffractif, les implants trifocaux créent trois distances focales distinctes :
Ce progrès est particulièrement intéressant pour les patients qui utilisent fréquemment la vision intermédiaire, comme pour le travail sur ordinateur, la lecture sur tablette ou la conduite.
Pour les patients dont la qualité optique ne permet pas l’implantation d’un modèle multifocal, d’autres options existent :
Les implants multifocaux après chirurgie réfractive peuvent offrir une solution efficace, mais nécessitent une analyse précise et un choix adapté au patient. Grâce aux avancées technologiques et aux nouvelles formules de calcul, il est aujourd’hui possible d’obtenir de très bons résultats, à condition de bien sélectionner les candidats.
👉 Un bilan préopératoire rigoureux est donc indispensable pour garantir une correction optimale et prévenir les éventuels effets secondaires.
📄 Pour une analyse détaillée et les recommandations du Pr. Louis Hoffart, consultez l’article complet ici
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